Avant d’écouter The Vaccines, j’avais un gros a priori négatif : j’entendais parler de “nouveaux Strokes”, de “Ramones du 21ème siècle”. La seule réaction que cela provoquait sur moi était cette question : “OK, mais pour quoi faire ?” Donc, histoire de ne pas en rester là, j’ai profité de la sortie de leur deuxième album Come Of Age pour voir si mes craintes étaient fondées.

Bon, déjà, ça commence mal ! Avec No Hope, on est directement confronté à du sous Libertines. Comme si Carl Barât & ses (ex-)potes avaient bu du coke plutôt que de la sniffer.

Cela ne s’améliore pas avec I Always Knew. Pendant 5 secondes, on se prend à rêver d’un hommage post rock à Crocodile Rock. Mais finalement, le tempo tatapoumesque fait plutôt penser à un crocodile qui se débat dans une mare de boue, englué par le chant sans conviction de Justin Young.

Ce groupe n’est même pas fun, trop sérieux déjà. Des vieux-jeunes gens qui hésitent entre du rock de stade crétin : Teenage icon (et sa fin ratée) ou Bad Mood, de la musique pour film d’horreur-carton pâte Burtonesque (Ghost Town) ou de la pop song façon Blur fatigué (Aftershave Ocean). Sauf que l’ensemble n’a ni la fraîcheur, ni la crédibilité de ses références. Tout cela a déjà été fait, en mieux. Tout semble calculé, calibré. Où est la spontanéité, la fougue de la jeunesse ?

Quelques morceaux sympathiques (Weirdo) mais trop souvent anecdotiques (All In Vain, I Wish I Was A Girl). Avec, pour couronner le tout, sans doute une des pires fins d’album possible : Lonely World, c’est 5 minutes de remplissage insignifiant, sans doute endisqué, parce que sinon, l’album était trop court.

Le principal problème de cet album est qu’on n’a pas envie de le réécouter. Il donne plutôt l’envie de filer direct dans notre discographie pour écouter les originaux dont il s’inspire. 10 ans avant, on aurait crié au génie. Là, on baille aux corneilles !