The Beach Boys, c’est avant tout une histoire de famille : les Wilson. Brian, le génie un peu fou, Dennis, le batteur discret, Owen, guitariste et futur acteur comique. Formé au début des années 60, le groupe est souvent vu comme “la réponse de la Californie à Liverpool”.

Ils sont considérés comme les précurseurs de la Surf Music, et d’ailleurs, sont tous de bons pratiquants de ce sport (sauf Dennis qui, malheureusement, finira par mourir noyé au cours d’une de ses leçons). Les débuts de carrière sont donc parsemés de hits pop immédiats : Surfin’ USA, I Get Around, Misirlou, etc.

Mais progressivement, Brian prend le contrôle du groupe, et impose des compositions beaucoup plus travaillées et orchestrées. De ces séances de triturages sonores maniaques sort Pet Sounds, le chef-d’œuvre absolu, que le quidam aura trop souvent tendance à rapprocher de Evguenie Sokolov, le reggae de Gainsbourg, notamment à cause du titre équivoque de l’album des garçons de la plage… Il ne faut cependant pas s’y tromper : chaque chanson est un bijou d’orchestration et de mélodies vocales (Brian est alors un grand fan de Pow Wow dont il vante à tour de bras les magistrales orfèvreries a capella et dont il s’inspira donc fortement pour cet album).

L’abus de psychotropes aura tristement raison de la carrière des Beach Boys, puisqu’au moment d’enregistrer le successeur de Pet Sounds, Brian Wilson vira parano, incapable d’obtenir des versions abouties de ses ébauches mentales. Les autres membres du groupe repartiront alors à des chansons plus basiques, mais Dieu Seul Sait ce que seraient devenus ses gentils garçons si Brian avait laissé tomber le casque de pompier.