The Apartment - Billy Wilder (1960)

C. C. Baxter est célibataire. Il est employé d’une compagnie d’assurance, quelconque et noyé parmi ses semblables. Pourtant, en cédant régulièrement son appartement à ses supérieurs hiérarchiques pour leurs aventures adultères, il rentre dans leurs petits papiers et grâce à ses services, Baxter grimpe fièrement les échelons de son entreprise, jusqu’à ce que la situation se complique lorsqu’il tombe amoureux de la maîtresse du big boss.

Visionné, encore une fois, sur les recommandations de feu le blog de Serge Kaganski, le film est tout simplement excellent. Vainqueur de 5 oscars (dont meilleur film, meilleur réalisateur et meilleur scénario, rien que ça), voilà ce qu’en disait Kaganski sur son blog :

J’ai revu aussi La Garçonnière, encore un chef-d’oeuvre, qui combine, comme les meilleurs Woody, émotion et drôlerie, sexe et sentiments. Dans mon échelle personnelle des comédies hollywoodiennes de l’âge d’or, je me demande si je ne mettrais pas Wilder tout en haut, au-dessus de Lubitsch, Capra, Hawks, Sturges. Le grand Billy n’était peut-être pas le plus subtil, le plus élégant, le plus aérien, mais je crois qu’il était le plus férocement marrant.

Soutenue par d’excellents acteurs (Jack Lemmon et la gracieuse Shirley McLaine), l’alternance parfaitement maîtrisée de moments de pure comédie et de moments plus touchants est très efficace. Quand Baxter n’égoutte pas ses pâtes avec une raquette de tennis, il entretient vaniteusement une image complètement usurpée d’homme à femmes auprès de ses voisins et trompe sa solitude par un arrivisme affiché. C’est ce qui lui permet d’exister dans un monde de virilité à l’ancienne très US 50’s. Après tout, on n’est qu’en 1960 et vivement les Beatles !

La chanson qui va avec : pour le ton mi-mélancolique mi-optimiste du film, faisons-nous plaisir et prenons Happy Together des Turtles.


Forgetting Sarah Marshall - Nicholas Stoller (2008)

Compositeur d’une série soapolicière - joli néologisme non ? - à la mode, Peter a réussi à séduire la star du show, Sarah Marshall. Mais voilà que Madame veut le quitter pour Aldous Snow, une star trash à la mode. N’arrivant pas à se remettre de la rupture, Peter décide d’aller se mettre au vert dans un hôtel à Hawaï mais malheur, son ex a choisi ce même lieu pour faire des mamours à sa starlette.

Pourquoi ai-je choisi ce film ? Par attraction pour la comédie US d’abord, pour le casting ensuite puisqu’y figurent Jason Segel - Marshall dans How I Met Your Mother et scénariste du film -, Mila Kunis - Jackie dans That ’70s Show -, Paul Rudd - Michael dans Friends et déjà présent dans Anchorman, The 40 Year Old Virgin ou Knocked Up - et par l’envie de pure distraction enfin, je suis assez aimable pour en convenir.

Bien sûr, on ne tient pas là le chef-d’œuvre du siècle mais quelques scènes très drôles méritent d’être signalées… Tout d’abord les extraits de la série fictive qui embauche les deux héros sont hilarants : couple de flics où l’homme sort les catch-phrases qui tuent et la femme reste sévère. A la fin du film, la série s’arrête et se voit remplacée par une série du même acabit où cette fois, la femme résout les enquêtes en communiquant avec les animaux… Ensuite, la performance de Russell Brand, qui m’était inconnu avant le film et qui apparemment joue plus ou moins le rôle de sa vraie vie - ça rend le truc moins marrant d’ailleurs - mais la starlette narcissique, maniérée et hippie, c’est fun. Pour la comédie musicale “Dracula” enfin, qui est vraiment bien fichue et que reprennent de nombreux membres de Youtube.

Les chansons qui vont avec :

  • l’excellent site The Tripwire ne s’y trompe pas et réclame une suite en diffusant cette vidéo, où Jason Segel rejoint The Swell Season sur scène (groupe présent sur la compile ci-présente)
  • rendons hommage à la musique des Caraïbes et à un épisode de Madame est Servie avec Kokomo, des Beach Boys

Crimes and Misdmemeanors - Woody Allen (1989)

Une petite corvée de résumer ce film… Un mari infidèle ennuyé par sa maîtresse qui le menace de dévoiler leur relation à son épouse légitime… Un mari en séparation qui cherche une nouvelle liaison mais subit la concurrence de son beau-frère qu’il déteste…

Assez fan des films récents de Woody Allen (Match Point, Vicky Cristina Barcelona, …), j’ai voulu voir ceux que la presse qualifie de “vrais Woody” : Manhattan, le récent Whatever Works et maintenant Crimes and Misdmemeanors. Apparemment, j’ai cru aimer Woody sur un malentendu.

Ces trois derniers films, loués par les fans du style, m’ont tous ennuyé à mourir : dialogues interminables dans lesquels Woody cabotine à mort, conscrit à des atmosphères intello-bobo-chic même pas drôles qui donnent envie de les fuir pour se retrouver à boire des bières dans un bar de bûcherons et surtout quelques, beaucoup, énormément de plans extrêmement laids (la bande annonce ci-jointe suffit à s’en convaincre… Le plan de la dispute avec Angelica Huston par exemple).

J’avais pourtant des souvenirs flous mais agréables de The Purple Rose of Cairo et quelques autres dont je ne me souviens plus du titre mais m’aventurer sur les terres alleniénnes me semble désormais trop risqué. Annie Hall, à la prochaine fournée sera la dernière chance pour Woody de me convaincre de persister à le découvrir…

La chanson qui va avec : Nul à chier des VRP (c’est dur, je sais)


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