(500) Days of Summer - Marc Webb

Tom est un mec de Los Angeles à la cool. Son boulot le branche pas trop mais bon, tant qu’il peut y écouter des disques peinard - de la bonne musique bien indé comme il faut - , il n’a pas trop de raison de s’en plaindre. Puis voilà qu’arrive Summer, jolie et fan des Smiths, Tom en tombe raide dingue. Sauf que bon, le titre et le début du film nous apprennent que l’idylle ne va durer que 500 jours alors que Tom aurait bien aimé prolonger le bail. Comment l’histoire a-t-elle commencé ? Où a-t-il foiré ? Va-t-il la récupérer ?

Il y a comédie romantique et comédie romantique. Ce film tombe clairement dans la 2ème catégorie. Ici, pas de mièvrerie, dès qu’on s’en approche un peu trop, une petite fantaisie de Webb et on ressort en se marrant. Surtout, apparemment les 3/4 de la population mondiale peuvent se reconnaître dans le personnage de Tom, vaguement insatisfait de sa vie et qui mise tout sur l’espoir d’une relation extraordinaire pour se faire avancer et qui, malgré ses grandes qualités, a aussi des défauts bien répandus : trop timide, trop fier, etc. Bref, on a ici la meilleure comédie romantique depuis Marley and Me (et je vous mets au défi de trouver la moindre ironie dans ces paroles : Marley & Me est un chef d’œuvre, alternative positive au dépriment Revolutionary Road).

En prime, une vidéo fun, tournée en sus du film, faisant référence à l’une de ses scènes :

La chanson qui va avec : à l’exception de Carla Bruni et Patrick Swayze, la B.O. du film est impeccable : Smiths, Pixies, Doves, Black Kids, etc. Pourtant on choisira la reprise signée She & Him, qu’il n’est plus utile de présenter sur ce blog, de Please, Please, Please, Let Me Get What I Want, des Smiths.


Mary and Max - Adam Elliot

Mary est une petite fille australienne avec une tâche de naissance couleur caca sur le front. Max est un homme new-yorkais un peu marginal. Comment peut bien naître et se développer une correspondance entre ces deux personnages ?

Savant mélange entre les films des frères Farrelly (les marginaux, rien ne vaut un bon copain, le petit côté scato aussi), de Wallace & Gromit, de Jean-Pierre Jeunet ou Tim Burton (le graphisme gothique, le goût du bizarre), de Michel Gondry (l’inventivité plastique), Adam Elliot nous offre une excellente surprise avec ce Mary and Max, qui offre une réponse plus qu’honorable à un cadre scénaristique très contraignant : produire 1h30 de film se basant sur la correspondance entre des personnages qui ne se voient jamais sans provoquer l’ennui n’est pas un mince exploit et on se demande ce que ça pourrait donner avec des contraintes plus limitées.

Afin de se familiariser avec l’univers d’Elliot, voici son court-métrage Harvie Krumpet, oscar du meilleur court métrage d’animation en 2003, dans lequel on retrouve pas mal de thèmes de Mary & Max :

La chanson qui va avec : Avoir un bon copain bien sûr !


Le Petit Nicolas - Laurent Tirard

Est-il nécessaire de présenter le personnage de Goscinny et Sempé ? Est-il utile de s’étendre sur son adaptation ciné ? Quelques mots suffisent : “ennuyeux et globalement nul”. Aussi raté que l’œuvre originale est brillante, arrivant à transformer Kad Merad et Valérie Lemercier en acteurs pathétiques et soporifiques, Laurent Tirard nous offre une oeuvre à oublier rapidement. Seuls éléments sauvables : le générique de début et les personnages de Clotaire et d’Agnan, qui arrivent à faire lever une paupière de temps en temps…

Tout cela est terriblement décevant de la part d’un bonhomme qui avait du crédit depuis Mensonges et trahisons et plus si affinités… et qui le consomme bien rapidement. Dans ce film avec Edouard Baer et Clovis Cornillac, il avait réussi à imprimer sur pellicule l’une des plus grandes légendes urbaines contemporaines : le sanglier accidenté qu’on met dans le coffre alors qu’il n’est pas encore vraiment mort. Big up également à Rémi Bezançon, qui s’était occupé de la légende du permis raté à cause du chien qui traverse la route dans Le Premier jour du reste de ta vie.

La chanson qui va avec : symptôme du mal, la chanson du générique de fin est chantée par Renan Luce ou l’un de ses clônes alors que plusieurs chansons s’imposaient : Fais pas ci, fais pas ça de Dutronc ou Poil au tableau de Gotainer…


La playlist sur Spotify : http://open.spotify.com/user/dirtyhenry/playlist/1XrlfhASZRJf8zjyMhREnX