Vous connaissez sûrement, au moins de vue, Nolwenn Leroy. Gentille fifille, vainqueur de la seconde édition de la Star Academy de TF1 en 2002, fricottant musicalement avec Laurent Voulzy et Alain Souchon. Bref, une chic fille, bien sous tout rapport. Ah oui, vraiment ?

Sauf si vous n’allumez jamais votre poste de télévision, vous n’êtes pas sans savoir que Mlle Leroy a récemment sorti un album de reprises de chansons bretonnes qu’elle a finement intitulé Bretonne. Quand un artiste de même pas 30 ans sort un album de reprises, contenant par exemple Tri Martolod et La Jument de Michao, on se dit que sa carrière commence certainement à sentir le sapin et qu’elle essaie de faire les fonds de poches de fans irréductibles avant de se retirer de la vie musicale. Mais la cupidité est-elle sa seule et unique motivation ?

Là où je veux en venir, c’est que l’oreille avertie remarquera que sur son disque de reprises figure un titre, Suite Sudarmoricaine, jadis mis en stade par Alan Stivell :

Bon, bien sûr, vous n’avez rien compris, vu que les paroles sont en breton… Mais voici une traduction des paroles :

Au pardon de Spezet, Je suis allé
J’y ai trouvé une jeune fille
Nous avons couché dans un grand champ
J’ai attrapé la vérole

A l’hôpital, on m’a envoyé
J’ai été mis sur une grande table
Et ma grosse queue on a coupée
Par la fenêtre on l’a jetée

Un gros chien-loup est passé
Et ma grosse queue il a mangé
Et ma grosse queue il a mangé
Et le chien-loup, il est mort

Vous l’aurez compris, Nolwenn se fait là la porte-parole de mœurs plus que douteuses, et essaie de souffler à l’oreille de son public les dégueulasseries les plus ignominieuses.

Confrontons désormais cette chanson à la pochette du disque dont elle est extraite :

Une nausée me prend et je dois donc vous laisser avec cette dernière version du titre, signée d’un certain Julian, qui joue le titre en version blues qui tâche & kilt/chaussettes :