Mardi 27 mai 2008. Bataclan. En avant pour le concert des Black Keys, précédé de 2 premières parties.

Les premières parties

Pendant le concert de Don Cavalli, on pense malgré soi à Peter McGray, le chanteur country de Qui a tué Pamela Rose ? interprété par Chabat. On ne sait pas trop si on a affaire à une parodie ou à une déclaration d’amour sincère d’un parisien au blues sudiste. Le concert est “sympathique”, assez lourdaud mais sans être plombant. Non recommandé après un plat trop lourd, anecdotique sinon.

Avec l’arrivée de The Ettes, le changement de registre est impressionant. Batterie binaire à fond la caisse, ligne de basse hyper fuzzée et guitare saturée aux refrains, on a le droit à un mur du son punk d’une petite heure. Diversement apprécié par l’assistance, le groupe a au moins le mérite de dispenser une énergie assez impressionante. Pas sûr qu’on se penche sur leurs efforts studio pour autant.

Dan et Patrick

Arrive enfin The Black Keys. L’écoute de Attack & Release, leur dernier album, produit par Danger Mouse, levait une interrogation : comment allaient sonner les titres de ce disque sur scène, eux qui dépassent le plus souvent le cadre traditionnel guitare/batterie ? La réponse ne fut que partielle puisqu’à peine 4 ou 5 titres furent joués dont un Strange Times au refrain plutôt bancal. Le reste du temps, le public s’est régalé des meilleurs titres des quatre albums précédents et ne doit pas le regretter. Le couple est très équilibré : batteur intense et très spectaculaire de par sa grande taille et l’amplitude de sa frappe, guitariste/chanteur virtuose d’un blues intégralement joué aux doigts, les Black Keys sont vraiment un groupe à découvrir sur scène.