Les conditions pour changer, par Alexandre Astier et Steve Jobs
Alexandre Astier, bien connu pour Kaamelott, était de passage dans Hot Ones. Le truc en entier est recommandé, mais un passage m’a particulièrement marqué.
Extrait du passage d’Alexandre Astier sur Hot One.
Il y a Steve Jobs qui disait un truc qui est assez cool. Il disait : “Si vous avez 3-4 jours dans votre vie d’affilée où vous vous dites “Mais si c’était mon dernier jour, je ne ferais pas ça.” 3-4 jours ça passe. Personne peut faire un perfect comme ça. Faut tolérer. Par contre si ça fait 4 ans, il faut partir. Donc moi si les gens ne sont pas bien, il faut peut-être avoir le courage de changer. Parce qu’il y a des gens qui ont très très peur de changer. Ils disent “Je ne peux plus gagner ma croûte, tout ça, machin, etc.” Effectivement c’est très intimidant. Moi j’ai été élevé chez les comédiens. La précarité était… Enfin je veux dire c’était comme ça. Il y a une année j’ai dû déménager au moins 7 ou 8 fois chez les potes de ma mère, chez machin, tout ça. Rien à foutre, il n’y avait pas un rond, c’était clair. Donc ça me permet de dire à des gens, sans vouloir les encourager à faire n’importe quoi : changez. Vous avez qu’une vie. Il y en a qu’une, on va pas vous en remettre une autre derrière. Donc si jamais tous les jours vous vous tapez l’autre con, et que ça vous fait souffrir. Si vous n’arrivez pas à vous en foutre, parce qu’en fait c’est à ceux-là qu’il faut parler. Ceux qu’arrivent à s’en foutre ça va. Ceux qu’arrivent pas à s’en foutre, bah en fait il faut peut-être décarrer. Ça fait peur, mais ça m’étonne que ce soit quelque chose qu’on regrette.
C’est pas con du tout ça. Je l’ai appliqué quelque fois, et je confirme que je ne regrette pas.
Pour être précis, la source citée par Astier est un extrait du discours de Steve Jobs à Standford en 2005 pour un fameux commencement address. Le truc en entier est recommandé mais ledit passage est ici :
When I was 17, I read a quote that went something like, if you live each day as if it was your last, someday you’ll most certainly be right. It made an impression on me. And since then, for the past 33 years, I’ve looked in the mirror every morning and asked myself, if today was the last day of my life, would I want to do, what I am about to do today. And whenever the answer has been no for too many days in a row, I know I need to change something.
Puis, Steve enchaîne sur le fait que se souvenir qu’on sera bientôt mort est une excellente boussole au moment de prendre des grandes décisions. Le Memento mori cher aux Stoïques. Au début, ça sonne morbide, mais en fait, c’est plutôt l’inverse, ça dit que puisqu’à la fin on meurt, autant faire des trucs qui valent le coup d’être faites. La vie quoi.