David Bowie est un chanteur de génie. Né à Londres, il éprouva quelques difficultés à s’imposer dans sa ville natale. Après des tentatives rhythm and blues peu marquantes sous le pseudonyme de David Jones, Bowie entame rapidement une nouvelle carrière sous son vrai nom. Et c’est au bout de 6 ans qu’enfin la capitale anglaise puis le monde entier tombe sous son charme. Pendant longtemps cependant, il aura besoin d’un alter ego sur scène, que ce soit Ziggy Starbucks au début ou The Little Thin White Duke Man lors de sa trilogie munichoise.

À chaque nouvelle entité correspond un style musical, et Bowie passe du folk au punk, du glam au funk avec un talent toujours constant. Cela dit, à l’instar de Bob Dylan, ses plus grands succès ne seront jamais ses créations propres. Ainsi, lorsqu’il assiste au show MTV Unplugged de Nirvana, il tombe directement sous le charme de The Man Who Sold The World dont il fera une reprise sur son album du même nom. De même, lorsque Mott The Hopple, figure de proue du glam-rock, balança All The Young Dudes sur les ondes, David ne resta pas insensible à ce tube et s’empressa d’en proposer sa version. Le dernier exemple en date est son adaptation de Heroes, la musique de la pub Wanadoo.

Même s’il resterait encore tellement à dire à son sujet, nous nous arrêterons là pour cette fois, en se demandant quand même, et cela grâce à la belle Isabelle qui illustre cet article, ce qui se serait passé si Bowie n’avait pas débuté à Londres mais dans un état proche de l’Ohio (il serait peut-être devenu pote avec Iggy Pop qui n’habitait pas très loin).