Cher Journal,

Mercredi dernier, je suis allé voir Cansei de Ser Sexy à l’Elysée Montmartre, pour la soirée d’ouverture du festival Les Femmes s’en Mêlent.

La 1ère partie était assurée par Tilly and The Wall. Le concert m’a laissé une impression de malaise pour 2 raisons. La 1ère était due au public parisien qui est souvent lamentable face aux groupes inconnus, et qui est resté insensible aux injonctions des membres du groupe qui, avouons-le, n’étaient pas non plus les plus à même de déclencher l’hystérie de la foule.

La 2ème raison était plus essentielle. Il y avait sur scène cette fille qui ne chantait pas, ne jouait pas d’instrument et se contentait de danser en faisant mouliner jambes et bras, avec la même grâce que celle qui pouvait émaner jadis d’un Marco Pantani en danseuses grimpant avec les oreilles l’ascension vertigineuse du Tourmalet. À plusieurs moments, j’ai dû me mordre le creux de la joue pour ne pas exploser de rire, avant que je ne comprenne tout.

À mi-concert, un nouveau son apparaît, que j’attribue au réveil de l’ingénieur du son, et qui apporte indéniablement un plus au concert, jusqu’alors assez anecdotique. En fait, ladite jeune fille s’évertue depuis le début du concert à faire des claquettes, seules percussions et véritable particularité du groupe. Toutes mes confuses, mais le concert reste quand même globalement pas génial, soyons assez aimables d’en convenir (par contre, le contenu de leur MySpace est plutôt pas mal).

C’est alors au tour de Cansei de Ser Sexy. Le public connaît le groupe donc se réveille tranquillement. Tous les titres du groupe brésilien défilent alors sur scène Alcohol, Alala avant un rappel triomphal avec leur tube, l’un des meilleurs titres de 2006, Let’s Make Love and Listen to Death from Above. Un concert tout en énergie punk (à part le seul membre masculin du groupe, on ne sent pas que les musiciennes ont une technique ultra développée mais ça reste hyper efficace), en féminisme assumé (la bassiste porte un tee-shirt où figure une photo de grosse poitrine, l’une des guitariste est coiffée comme Maradona à la coupe du monde 86) et en dancefloor frétillant.

CSS est déjà à l’affiche de la Route du Rock, avec LCD Soundsystem. Les hanches vont morfler à Saint-Malo.

Photos : (c) Robert Gil